«PÈRE, JE REMETS MON ESPRIT ENTRE TES MAINS»
Il suffit d'entrer profondément à l'intérieur du Soi pour réaliser que nous vivons dans un monde où nos projections sur la vie sont falsifiées et inversées par rapport à l'enseignement de Jésus. Nous croyons combattre nos maladies par notre seule force de volonté. D'autres, plus téméraires croient défier la mort. Il n'y a aucun endroit où le mental n'agit pas souverainement. Il y a donc une tendance lourde qui nous pousse à agir de cette façon, en direction opposée à la Lumière, et c'est la peur. On ne parle pas de peur physique comme celle d'être en présence d'un serpent, mais de la peur psychologique qui dicte inconsciemment notre conduite en bien des situations.
Et pour cause, toute notre vie, nous recherchons des choses qui nous semblent permanentes dans un monde où tout est éphémère. Nous cherchons à nous enraciner en un lieu stable, à nous inscrire dans une descendance sélecte, à maintenir des liens indéfectibles, à nous identifier à un travail important, à solliciter une reconnaissance sociale qui viendra, en quelque sorte, renforcer l'image que nous nous faisons de nous-mêmes. Bien sûr, nous savons que notre corps est programmé pour disparaitre un jour, mais l'inquiétude inconsciente que cela engendre conditionne bien des comportements dans nos vies. Somme toute, nous avons peur du mystère, de l'inconnu, du néant, du vide qui nous habite du seul fait que cela nous rappelle constamment que nos vies reposent que sur des abstractions, que sur de faux semblants, que sur des choses dont le contrôle peut nous échapper en tout temps.
Depuis des millions d'années, elle se déploie tant dans les règnes végétal, animal que dans la sphère humaine, et ce, dans un écho système parfait. Moins nous intervenons dans l'écho système planétaire, mieux il se comporte. Comment expiquer que l'homme, se disant intelligent en regard des animaux, se targuant d'être au sommet de cette lente évolution, puisse se retourner contre sa planète nourricière, puis s'en approprier et la détruire par cupidité?
Mais, pour prendre la place réelle qui nous est désignée dans cet univers subtil, nous devons faire un autre pas, beaucoup plus important encore, qui va dans le sens d'une reconnaissance que cette Intelligence divine est lovée en Nous, qui va d'un constat que ce qui fut appelé «le Royaume des Cieux» est en Nous. Pas nous en tant que personne, mais Nous en tant qu'Essence divine.
L'abandon du Soi à pour effet de dégager un espace intérieur de Liberté totale, une vacuité de pensée et de conscience où le divin est habilité à se dévoiler spontanément. Il faut créer un vide intérieur pour ensuite être rempli. Il est nécessaire de rappeler que nous vivons réellement dans des univers inversés. Ce que le mental-égo appelle le néant est la Plénitude sur les plans de Lumière. Depuis ces plans de Lumière, notre monde n'est qu'illusions, projections et, le plus souvent, vide de sens.
C'est la promesse du Christ, non seulement en sa résurrection, mais la promesse de la vie éternelle de tout être humain empruntant ledit chemin:
«Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne va au Père que par moi».
Dans cette démarche, évitons surtout de devenir moralistes en jouant le jeu de la dualité religieuse: bien/mal, croyant/athée, sauvé/damné, etc. Il est plutôt salutaire de développer une vision claire de ce qui est illusoire et éphémère pour nous-mêmes, et non pour les autres. Ce parcours ultime, cette Porte étroite, en référence à ce qui est écrit plus haut, ne concernent que le Soi dans l'actualisation de sa Source. Yvon Gagné
Il n'y a aucune Porte Sainte à franchir si ce
Le Christ est un modèle, non pas à suivre, mais à intégrer.
La restitution de l'esprit à la Lumière est un sacrifice, le sacrifice en
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