LES GRANDS MOUVEMENTS DE LA CONSCIENCE



«Lorsque votre conscience est dirigée vers l'extérieure,
le monde et le mental voient le jour.
Lorsqu'elle est dirigée vers l'intérieur, elle actualise sa propre source
et retourne à sa demeure originelle dans le non-manifeste.»

--- Eckhart Tolle ---


Cet énoncé magistral évoque succinctement les mouvements de la conscience dans les directions diamétralement opposées du cosmos.

La conscience dirigée vers l'extérieur se traduit par une projection de Conscience qui la distancie de la Source, soit une extériorisation dans une forme, dans un espace, dans un temps et dans une dimension, conférant ainsi au Soi le pouvoir de s'observer lui-même et d'explorer l'univers qui l'entoure.

C'est l'éveil initial, le début du grand jeu de l'identité, de l'expérimentation, de l'évolution et de la réalisation du Soi. Cette expérience incroyable porte en elle le potentiel de grands accomplissements à l'échelle universelle. Toutefois, le dénie de tout lien avec la Lumière peut devenir l'amorce d'une montée en puissance des plus grandes dérives cosmiques qui soient.


La conscience dirigée vers l'intérieur participe à la réintégration au sein de La Source de l'Être, au-delà même de la conscience. Ce qui donne à vivre ce basculement mystique n'est nulle autre que l'abandon du Soi à la Lumière, voire une dissolution de la conscience dans un sacrifice ultime, mais essentiel au retour à sa nature Originelle, Divine et Absolue.

Subséquemment, le dévoilement de la Source peut se réaliser tant dans cette vie qu'après le grand départ. Celui qui a réalisé cela n'a-t-il pas été dit qu'il faut renaitre pour entrer dans le royaume de Dieu? L'essentiel de la Vie sur terre est de réaliser son Être et non son rêve, de se placer dans son Éternité, dans sa Vérité, soit en cette dimension ou ailleurs.


La vie du Christ n'est-elle pas la plus grande des révélations sur la manière de réintégrer le Royaume des Cieux, pour reprendre ses propres termes? Voyons la manière dont l'histoire de l'enfant prodigue évoque ce grand cycle d'aller-retour: éloignement de la Source, affranchissement des leurres et retour à la Demeure originelle.

Force est d'admettre que notre vie sur terre s'apparente bien souvent à cette escapade où nous nous égarons à jouer avec le libre arbitre, à demeurer indifférent à notre séparation, au point de perdre notre chemin du retour.

Yvon Gagné


À elle seule, l'illusion d'être quelqu'un suffit à
nous détourner de ce que nous Sommes.


Ne faudrait-il pas rétablir ce qui a été
perdu en nous, la Vie?


L'abandon est le dernier choix de la vie éphémère,
mais également la première vraie disposition
intérieure à la rencontre de Soi-même.


L'abandon du Soi n'implique pas nécessairement de se départir de ses biens.
Deux mondes inversés, deux approches différentes.
«Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu».