LE NOM DE DIEU
Les multiples représentations de Dieu, qu'elles soient physiques ou mentales, démontrent bien que nous sommes toujours en projection d'une déité extérieure et supérieure à nous-mêmes. Cela explique pourquoi si peu de personnes peuvent témoigner d'une réelle expérience spirituelle dans leur vie. Ce jeu de projections nous amène inévitablement à confondre cultures, croyances et expériences. Par exemple, on entendait dernièrement à la télévision une musulmane dire que si elle enlevait son voile, ce serait pour elle une trahison envers Dieu. On voit bien, dans ce cas précis, qu'elle s'est perdu dans tout un jeu d'identifications extrêmement rigides, voir son dieu, son voile, sa culture, sa morale, sa culpabilité, etc. Dans cet enfermement, elle ne réalisera probablement jamais le Soi, pas plus qu'elle pourra transcender les aspects illusoires de la spiritualité. Le Royaume dont nous aspirons n'est pas de ce monde!
Il n'y a donc plus d'idées de Dieu, plus de croyances, plus rien d'autre que la Présence de l'observateur immobile, la conscience pure, le Soi, l'infinie Présence. On redevient à un état de conscience vierge semblable à celui vécu après la naissance.
Ceux et celles qui reviennent à la conscience suite à un tel vécu sont métamorphosés intérieurement, ils sont vraiment nés de nouveau. Ils deviennent ce que l'on pourrait appeler des «Libérés vivants». Ils ne sont plus affectés psychologiquement par la dualité; ils sont devenus demi-humains, demi-divins. Plus aucun doute ne peut effleurer leur conscience quant à leur ascendance divine. Le Christ est l'exemple le plus connu d'un tel amalgame entre l'humain et du divin.
Et pour cause. Ces dieux ont toujours été les pires ennemis des femmes les réduisant à l'esclavage, tant physique, psychologique que spirituel. Nous avons qu'à lire l'Ancien Testament pour constater qu'il est la base sacrée de la presque totalité des religions du monde. Il faut surtout arrêter d'enseigner ces textes dits sacrés avec des lunettes roses. «Aujourd'hui dans le monde, à chaque minute, une femme est violée et à chaque seconde une femme est battue; par année des milliers excisées, réduites en esclavage ou tuées». (Article du Huffington Post du 9 mars 2015)
Souvenons-nous que les enfants savent à peine parler, n'ont aucune croyance et leur esprit est vierge. Contre toute attente, ils sont beaucoup plus près du «Royaume des Cieux» que les adultes. Pour une fois, l'innocence des enfants fait office de vertu en regard de leur Soi, en regard de leur état de pureté originelle, en vertu de leur simplicité. Ils n'ont rien à déconstruire pour accéder à la Vérité. Vue sous cet angle, la spiritualité n'est pas une affaire de croyances, de pratiques religieuses, de connaissance ou de philosophie, mais bien des prédispositions de simplicité, de transparence et de proximité divine, et surtout un état fusionnel avec le Divin qui nous habite tous.
Ce quelque chose est notre Soi Supérieur qui entre en résonnance avec tout ce qui est Grandiose, Spatial, Lumière et Infini. C'est tout le jeu de l'expérimentation et de la contemplation du Soi en constante projection.
Toutefois, le mental et les émotions sont des tourbillons d'énergies qui nous maintiennent hors du Soi, en retrait de notre Nature profonde. Cet aspect de nous-mêmes ne peut s'approprier de la sphère spirituelle. Nous pouvons certes exprimer notre ressenti suite à une expérience spirituelle vécue sans pour autant être capable de vraiment la définir. Voilà pourquoi notre personne doit s'effacer en présence de la Lumière, en communion avec la Source (Père) et non en soumission à une déité extérieure. Yvon Gagné
Les religions mentales et émotionnelles sont les plus grands enfermements de l'esprit humain.
Plutôt que de chercher tous azimuts à meubler ton vide intérieur,
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