L'ÂME
INTRODUCTION
Ainsi, l'âme revêt des expressions particulières dépendamment du niveau de vibrations auquel elle s'adonne. Entre autres, l'âme a besoin d'implication au sein de la matière, elle aime aimer au sens de la possession, et aime aussi détester ce qui l'inscrit, à l'instar de la personne, dans la causalité.
L'EXPRESSION DE L'ÂME
Toutefois, l'âme étant profondément inscrite dans la dualité, ses attractions se transforment spontanément en répulsions en présence d'autres croyances et pratiques religieuses. L'intolérance de la foi démontre bien tout l'aspect duel de l'âme en mouvement. Tout bien pesé, l'âme croit toujours avoir raison depuis son niveau vibratoire.
Force est de constater que l'âme colorie la vie humaine offrant des projections et des expériences vibratoires en marge des principes érigés en maitre par le mental et de la monotonie occasionnée par la routine de la vie quotidienne.
LA RAISON DE L'ÂME
Étant constamment tournée vers le personnage, l'âme a besoin de voir le bien, le mal, le péché, le jugement en toute chose, en toute action, en toute circonstance, comme le laisse entendre les militants fanatisés. C'est également ce qui caractérise les religions du monde manier par les Écritures, considérant les non-croyants comme perdus et damnés. En définitive, moralité et dualité prennent bel et bien racine en l'âme elle-même. L'ÂME EN EAU TROUBLE Or, lorsque l'âme est dissociée du Soi ou de l'Esprit, elle est propulsée vers des expériences téméraires, sur des chemins d'âme illusoires qui, bien souvent, sont à la fois déraisonnables et décadents.
Lorsque l'âme cède au fanatisme tout en outrepassant les vertus élémentaires de sagesse et de Cœur, elle devient terrorisante et sectaire. Au bout du compte, l'âme navigue souvent en eaux troubles, dans un monde de rêves et de convictions absolues toujours régi par la loi d'action et de réaction. Le principe d'action-réactions est une spirale qui se nourrit de cet adage: «tout ce à quoi tu t'opposes se renforce».
L'ÂME ET LA CONSCIENCE
Sur le plan volitif, l'âme n'a pas doté de pouvoir de réflexion, faculté si caractéristique de la conscience humaine. On se réfère plutôt à la douance, aux talents, aux mémoires, et bien souvent, à résoudre les imbroglios des vies passées façonnées de vagues réminiscences, de relations karmiques et d'affects posttraumatiques. Incarné dans un monde enfermé comme le nôtre, l'âme porte en plus une mémoire bien spéciale, soit celle de l'enfermement s'exprimant par un enchevêtrement inextricable de vide intérieur, de nostalgie des temps passés ou de paradis perdu. Cela peut se traduire par des rêves répétitifs, par une impression de déjà-vu, par une affinité toute spéciale avec une autre personne, par un fort sentiment d'appartenance à une autre culture, par un appel irrésistible à une vocation, et bien d'autres encore. Tout compte fait, la mémoire de l'âme n'est pas linéaire comme celle du cerveau, mais la réminiscence d'un passé qui nous suit toute la vie durant. Pour faire suite, la mémoire de l'enfermement est bel et bien enchâssée dans certains cantiques religieux de Noël évoquant sans filtre la détresse de l'âme dans des complaintes faisant office de «mur des Lamentations». On a qu'à se remémorer les paroles du «Minuit chrétien», du «Venez divin et messie», ou encore des litanies redondantes, ponctuées de supplications, qui réaffirment l'âme dans un sentiment de soumission à un sauveur extérieur qui manifestement se fait attendre depuis des millénaires. L'âme est d'une résilience sans borne. Or, les religions prétendant d'être le peuple élu font du temps un aveuglement inconditionnel.
L'ÂME ET L'ESPRIT
L'âme, comme le corps, peut fonctionner avec ou sans l'Esprit. La très grande disparité d'êtres humains sur terre démontre bien que l'âme peut se détourner de l'Esprit et se déclarer foncièrement matérialiste ou antisociale. D'autres peuvent déchoir jusqu'à la démence.
N'ayant pas d'âme, ils n'ont aucune conscience morale. On les retrouve surtout dans la catégorie des psychopathes, des prédateurs, des pervers et des tueurs d'âmes. En outre, ils n'éprouvent jamais de sentiment de responsabilité, de faute ou d'imputabilité en quoi que ce soit. Tout compte fait, le lien entre la tête et le coeur de ces individus atypiques n'existe pas!
La vie durant, tant que l'âme ne se retourne pas vers l'Esprit et ne s'identifie pas à ce dernier,
elle conserve l'idée d'être une personne, colorant et polarisant de cette manière la personne
tout au long de sa trame temporelle et illusoire.
L'ÂME ET SA FINALITÉ
Lorsqu'en cours d'incarnation, l'âme se lasse définitivement des illusions et des expériences de la vie terrestre, le Soi et l'âme, dans leur soif d'absolu, se prédisposent à un retournement vers l'Esprit de manière à s'abandonner complètement à la gouverne de la Lumière intérieure. Suite à une reddition complète de toute forme de volonté personnelle de la part du Soi, le Feu de l'Esprit amorce la consumation de l'âme. Voilà donc le début de la fin du parcours de l'âme dont les mystiques appellent la «Nuit noire de l'âme», une longue période de désillusionnement précédant la «fusion avec l'Esprit». Il s'agit donc d'une étape difficile devant conduire à la Libération de la conscience, ou encore à la résurrection, comme suite à la mort du corps physique.
LA RÉSURRECTION
Ce fut le cas de quelques grands Maitres spirituels à l'instar du Christ et un nombre très limité de mystiques orientaux et occidentaux appelés, à défaut de meilleur terme, saints, saintes ou gourous. Nous excluons d'emblée toute la myriade de saints et de saintes en mal de reconnaissance qui identifient les rues et les villes en ce monde d'errance spirituelle. Précisons également que, au-delà des mondes carbonés ou de chair, à l'instar des dimensions supérieures, l'âme n'existe pas. C'est l'Esprit immortel qui s'exprime dans le Soi par l'intermédiaire d'un corps de Gloire ou d'Êtreté, équivalent aux apparitions de Jésus après sa résurrection. En fin de compte, l'Esprit immortel n'est pas limité à quelques corps que ce soit et s'exprime aussi bien en ce monde qu'au-delà de l'anthropomorphisme.
CONCLUSION Il est tout à fait normal que ce bref exposé bouscule certaines croyances bien enracinées. Libre à chacun de l'accepter ou de le réfuter en tout ou en partie. C'est ainsi que l'âme doit s'épanouir dans la libre expression de la conscience.
L'âme, en tant qu'intermédiaire entre l'éphémère et l'Éternel, finit par se consumer dans un sacrifice ultime au Feu de l'Esprit. C'est ce qui met fin à la prééminence de l'âme au bénéfice de la libération de l'Esprit.
N'a-t-il pas été dit: «Les premiers seront les derniers»? Bref, les plans de Lumière sont accueillis dans l'innocence de l'enfance, dans la simplicité, et surtout dans l'abandon de la personne dans l'Amour, fontaine de Lumière intérieure. «Le Royaume des Cieux est en vous». Yvon Gagné
Ce n'est ni l'Esprit, ni la personne qui passe d'une vie à l'autre, mais une multitude
Il serait présomptueux de prétendre que l'homme peut devenir Dieu,
Il est du choix de chaque être de se conformer aux
L'âme est un médium astral, un lieu
|