LA RELIGION À PROPOS DE JÉSUS



LES CRÉDOS

L'essentiel de la vie exemplaire de Jésus et de son message d'espoir en la survie de l'âme fut, dès les débuts de la chrétienté, et par les apôtres eux-mêmes, occulté par le spectre de sa mort et de sa résurrection. En conséquence, la religion catholique fut fondée sur la personne de Jésus et non sur son enseignement divin.

À entendre parler les ainés et les plus jeunes, il ne semble pas que l'on ait retenu grand-chose de son passage sur terre autre que sa naissance (Noël), sa mort (Vendredi saint) et sa résurrection (Pâque). Si ce n'était de ces trois fêtes majeures soulignées par des congés de travail et certaines réjouissances, quel serait l'impact de ce personnage singulier dans nos vies? Si ce n'était l'omniprésence des crucifix dans les foyers et dans les institutions, des chemins de croix dans les églises, des croix plantées partout dans le paysage, des icônes nous rappelant sa fin tragique, que resterait-il de la religion dite «à propos de Jésus»? Quel est donc cet évangile officiel, dépouillé de son message spirituel et faisant autorité jusqu'à nos jours:

  • Que Jésus est Fils de Dieu.
  • Que Jésus est notre Sauveur.
  • Que Jésus est mort sur la croix pour nos péchés.
  • Que Jésus est ressuscité d'entre les morts.
  • Que la foi en Jésus est garante de la Vie éternelle.

Il est facile de constater que ce crédo est une profession de foi pure et simple, une adhésion intellectuelle, un passage obligé que les prêtres n'ont de cesses de nous seriner dans les cérémonies religieuses. Le problème n'est pas les faits historiques reportés que tout le monde admet tacitement.

C'est que l'évangile à propos de Jésus élude l'essentiel de son message spirituel et, par voie de conséquence, amène à sous-estimer notre propre expérience personnelle d'élévation de conscience et de reconnexion avec la Source de Nous-mêmes, et cela, au seul profit de la croyance à propos de Jésus.

Le fait d'avoir hâte que les rituels finissent démontre bien que l'âme ne participe pas à toute cette mascarade. Voici quelques raisons pour lesquelles les crédos ne sont que des simulacres détournant la conscience sur des aspects idolâtres de la personnalité de Jésus plutôt que de favoriser la communion avec l'Esprit divin qui habite chacun de nous.

  • Mettre Jésus au centre de notre foi crée la projection d'un personnage divin, extérieur et distant du Soi, voire inaccessible. Nous ne serons jamais Jésus!

  • Le concept de Jésus Sauveur implique un transfert de responsabilité de l'âme en regard de sa rédemption, puis une attente interminable nous éloignant constamment du moment présent.

  • Le concept de tache originelle et de délivrance spirituelle établit la notion de karma, responsable de la culpabilité de l'âme et de notre aliénation spirituelle.

  • Puis, sa mort sur la croix pour nos péchés insinue un rachat de la condition karmique de l'humanité auprès du Père qui, sans le martyre de son Fils unique sur la croix, nous aurait maintenu dans notre statut d'âmes déchues, pour ne pas dire «fils des ténèbres».

  • Sa résurrection, phénomène surnaturel, étant la seule personne à nous parvenir d'outre-tombe, ne servit qu'à aduler, déifier et à glorifier son personnage au point tel qu'il devint de plus en plus distant, inaccessible au commun des mortels, toujours maintenu dans l'humiliation.

  • Que la Vie éternelle soit conditionnelle à l'adhésion à des professions de foi ténébreuses est l'une des plus grandes escroqueries maintenues par les religions. C'est bien la crainte d'être damné qui est le socle des religions et qui maintient les membres sous leur tutelle.


LE MINUIT CHRÉTIEN

Pour ne prendre qu'un exemple des cantiques de Noël, lire attentivement les paroles du Minuit Chrétien, lesquelles évoquent les purs concepts de la religion judéo-chrétienne.

Minuit ! Chrétiens, c'est l'heure solennelle
Où l'homme Dieu descendit jusqu'à nous,
Pour effacer la tache originelle
Et de son père arrêter le courroux:
Le monde entier tressaille d'espérance
A cette nuit qui lui donne un sauveur
Peuple, à genoux attends ta délivrance,
Noël ! Noël ! Voici le Rédempteur !

De façon à alléger la lecture de cet article, nous vous épargnerons la lecture du crédo d'introduction à l'Église catholique promulgué depuis toujours.


L'ENSEIGNEMENT DE JÉSUS

Le message essentiel de Jésus révèle qu'il y a une flamme divine en chacun de nous et que quiconque communie avec cette flamme au centre de son Cœur, est sur la voie menant à la Vie éternelle: «Le Royaume des cieux est en Vous».

Il fut donc le premier Maître spirituel sur terre à court-circuiter les institutions religieuses de son époque, à ignorer les déités loufoques héritées des traditions hébraïques et sumériennes au profit de la vénération du Père Universel, à enseigner au bas de la pyramide sociale tout en en élevant la dignité spirituelle de tous les êtres humains en déclarant ouvertement que nous sommes tous, en essence, «Fils de la Lumière».

Désormais, la Vie éternelle découla de notre filiation divine, innée, mais consciente et délibérée, en contraste avec de prétendus privilèges accordés exclusivement à certaines instances religieuses condescendantes. Il proclama le Père Universel (la Source) comme Déité Suprême dont il en était la révélation vivante et un témoin dans sa vie exemplaire: «Celui qui m'a vu a vu le Père». Cette extraordinaire proclamation de la dignité spirituelle de l'Homme ne trouve pas son pareil dans l'Ancien Testament où la loi et l'autorité furent le joug des dieux belliqueux de l'époque.


LE COMPLOT CONTRE LA LUMIÈRE

Bien sûr, l'accès de façon individuelle de l'âme à son étincelle de Vie rendait furieuses les autorités religieuses juives de l'époque qui ont tout mis en œuvre pour faire condamner Jésus pour trouble social.

Après sa mort, la main mise de la religion catholique sur la Lumière passa à la phase 2. Le pape de l'époque ordonna l'inquisition chrétienne vers les années 1200, où des milliers de personnes ont été massacrés, torturés, violés, brulés vifs, parce que leurs pratiques religieuses autonomes étaient étrangères à celle du Vatican. Entre autres, les cathares étaient ceux qui étaient le plus près des enseignements de Jésus.

Durant plus de 600 ans, la sainte inquisition, prétendument gardienne de la Parole divine, a imposé le catholicisme comme seule et vraie religion à travers le monde. Pour arriver à ses fins, elle diabolisa toutes les formes de pratiques religieuses dissidentes ( voir quelques images). Il va sans dire que ces religions étrangères ne payaient pas de dimes au clergé. Force est de constater que le parallèle avec les djihadistes de l'État islamique d'aujourd'hui est frappant, n'ayant d'autre ferveur que de massacrer tous les infidèles de la terre.

On pourrait facilement figurer les religions à un boulet pendant au cou de l'humanité dont elle ne s'est pas encore libérée, surtout lorsqu'on fait référence à la liberté de pensée, de conscience et d'appartenance.

Qui plus est, les religions fraternisent peu ou pas entre elles, leurs égrégores se repoussent mutuellement dû à l'incompatibilité de leurs croyances. Le message lumineux de l'enseignement de Jésus contraste tellement avec les traditions culturelles déshumanisantes et les crédos religieux outrageants, que les âmes le moindrement libérées et sensibles à l'Esprit divin qui les habitent, préfèrent vive leur spiritualité dans l'intimité de leur Coeur.


CONCLUSION

La qualité spirituelle d'un message ne tient pas de l'autorité, de la logique, de la notoriété ou de l'émotion de celui ou celle qui le véhicule. Il faut plutôt porter toute notre attention à la saveur spirituelle d'un message et du ressenti des fines vibrations qui s'en dégagent.

Les mots sont porteurs de vibrations. Les émotions alourdissent notre psyché. La peur, les obligations morales et religieuses nous lessivent en abaissant notre taux vibratoire. Nous sentons-nous énergisés ou vidés suite à une audience ou un rituel de nature religieuse?

En ce qui touche la spiritualité authentique, il devrait n'y avoir de vérité que celle qui émane du domaine le plus élevé de la raison, à l'écart de l'influence des gourous, des maitres, des prédicateurs et des soi-disant sauveurs. Bien de ces intermédiaires n'ont pour effet que de saturer le mental, d'exacerber les émotions dans une puissante fièvre collective. Cette atmosphère délirante devient ensuite un puissant ferment pour le fanatisme, le tout se situant à des années-lumière du Soi et de la maturité spirituelle.


Dans le silence intérieur, le Soi transparait en résonnance avec le chakra du Coeur. Le Soi se situe à une octave au-dessus de tout ce que la Psychée humaine peut produire en énergie et en émotions. Il faut donc créer dans la conscience des espaces vacants dans lesquels les Vérités spirituelles peuvent éclore. Notons que ces espaces de réceptivité n'ont rien avoir avec le brouillard produit par les illusions et les agitations enivrantes de l'univers astral.

Les lectures, les croyances, les rituels, les prières, les chants ne procurent que des effets éphémères dans l'âme. Tous ceux et celles qui ont su intégrer dans leur vie l'essentiel de la révélation de Jésus se sont stabilisés dans le Soi, ont vécu des moments de paix et de communion intenses, pour ne pas dire d'extase.

Une spiritualité authentique pourrait se définir comme la conscience en quête incessante de sa Source (Royaume des Cieux). Cette quête n'est pas tant un sentiment comme une soif, une tension vers l'Absolu, une gravité ascensionnelle de l'Esprit vers le Père qui transcende tous les aspects de la vie. Enfin, l'un des plus grands signes d'une spiritualité authentique est qu'elle ne produit aucune altération en présence de l'illusion.

Yvon Gagné


Les croyances servent de contrepoids à l'absence
de vécu et à la méconnaissance de notre
Vérité sur les plans de Lumière.


Si tu ne sais te retrouver en toi-même, tu chercheras
constamment à te retrouver en
quelque chose d'autre.


Les religions font tout pour que jamais nous ne soyons immobiles,
pour que jamais l'Absolu ne se dévoile. Pourtant, la méditation
conduit au Soi, à l'éveil du Coeur et à l'expérience directe.