LES DIFFICULTÉS À MÉDITER



La vie trépidante imposée par la vie moderne ne se prête pas du tout à la méditation et à l'introspection du fait qu'elle suggère en permanence des projections fantasmagoriques qui nous éloignent de notre Être essentiel. La suggestion principale se situe dans la pression constante exercée par la collectivité sur l'urgence de vivre, sur l'intensité vibratoire de chaque expérience.

Cette pression indue envoie comme mirage que la vraie vie carbure à l'alcool, à la drogue et aux excitants sexuels. On parle constamment de rêves romantiques, de coups de foudre, de coups de cœur, de coup de masse, de jeux extrêmes, d'aventures décoiffantes, tous synonymes d'exaltation, de dépassements, de conquêtes, d'affirmation de soi, de satisfactions momentanées. Or, nos médiats d'information ne cessent de nous présenter des modèles de performances tous azimuts, nous suggérant la marche à suivre pour atteindre la plénitude et la reconnaissance des autres.


Vus sous un autre angle, il ne faut pas se surprendre que l'alcool et les drogues exercent tant d'attrait chez les jeunes en particulier. Cette pulsion à l'éclatement se canalise bien souvent dans les abus de toutes sortes, débordant fréquemment dans la violence avec les conséquences que l'on connait.

Notre civilisation semble incapable de véhiculer autre chose que l'éclatement, la violence et la guerre en réponse au refoulement dû à l'enfermement psychique dont nous souffrons inconsciemment. Nos prisons débordent de personnes de tout âge s'étant égaré de leur conscience en matière de gros bon sens.

Les personnes les plus assidues à la méditation peuvent difficilement méditer au lendemain d'une soirée arrosée, ou encore après avoir regardé un film d'horreur, de violence extrême ou de pornographie. La musique aux rythmes infernaux émanant du bas astral pollue la Psyché autant que les films les plus dérangeants. Il appert que nous baignons dans des mares d'énergies malsaines pouvant contaminer les âmes, au départ, bien résolues.

Tout ceci n'est pas un jugement moral envers certains choix de divertissement, mais plutôt une constatation en regard de ceux et celles qui désirent s'adonner à la méditation. Les pensées et les émotions négatives laissent leur empreinte bien des jours dans la Psychée venant hanter nos périodes de pauses, de silence et de méditation.


Il va de soi que ceux qui s'adonnent à la méditation évitent, autant que faire ce peu, les activités exigeant une trop grande activité sensorielle. Ils choisissent des divertissements ne créant pas de réminiscences dans leur espace d'alignement. Un des grands bienfaits de la méditation est de créer un point d'ancrage relativement stable dans le Soi. Toute personne ayant vraiment trouvé son point d'équilibre intérieur se détourne naturellement des énergies ne correspondant plus à ce qu'il Est.

La méditation a pour fonctions premières d'apaiser le mental, d'élever le taux vibratoire et de favoriser l'émergence du Soi dans un face à face sincère avec soi-même. De là se dégage une atmosphère de sérénité, d'unité et de Présence intérieure.

Nous n'insisterons jamais assez sur le fait que la méditation s'accompagne d'une discipline de vie favorisant le recueillement et le silence intérieur. Essentiellement, iI en va du choix volitif d'être Soi. L'alternative est de jouer les personnages que la vie nous impose à tour de rôle.   Être, ou ne pas être, telle est la question.

Yvon Gagné


Nous  vivons  dans  une  époque  où  la  pollution  envahit  non
seulement l'air, la terre et les eaux, mais perturbe l'esprit.
La terre saura un jour se rétablir sans l'homme.
Et nous?


Il y a des plaisirs qui laissent présager une sorte
d'enfermement que l'on refuse de voir.


Pour que le Seigneur vive en nous,
ne devons-nous pas vivre en Seigneur?