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L'ÉGO
Si nous pouvions arrêter complètement le mental sans pour autant sombrer dans le sommeil profond, nous frôlerions les espaces Absolues, la nature essentielle de ce que nous Sommes située au-delà de la Conscience. L'approche de l'indicible est donc à des années-lumière du comportement égotique qui, somme toute, est une négation de ce que nous Sommes en Vérité.
Le retournement de la conscience sur elle-même constitue le véritable Éveil spirituel, préliminaire à la naissance en Esprit. Cet Éveil implique un réel déplacement de point de vue de l'égo au Soi, vision selon lequel la vie n'a plus le même sens. C'est l'éclosion du discernement, de la raison spirituelle, de la clairvoyance et de la gouverne intérieure. Yvon Gagné
L'égo s'oppose sournoisement à toute forme de méditation, puisque
Rien dans l'univers ne possède une existence propre en dehors de l'Absolu.
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L'égo est une création du mental en référence aux projections répétées de la conscience humaine.
Il est un mirage, un produit de l'imaginaire stimulé et entretenu par l'illusion collective.
L'égo ne se développe pas vivant seul en forêt.
En fait, l'égo n'a aucune réalité intrinsèque à l'instar de ses fantasmes.
Épris d'un aveuglement volontaire, il se considère et agit comme si il était éternel,
bien qu'il n'existe que par le monde duquel il tire son énergie, que par la pleine identification à ses illusions.
Du fait qu'il est une imposture, l'égo cherche constamment à se valider auprès des autres.
Il est en quête constante de reconnaissance, toujours épris d'un grand besoin d'être accepté par ses paires, d'être aimé et apprécié par son entourage.
Dans ses relations sociales, il projette une image telle qu'il devient toujours très difficile de savoir à qui l'on a à faire.
Dans le cas d'un gros égo, le besoin de domination, de contrôle, de supériorité et de pouvoir reste insatiable.
Son logo le plus distinctif est l'orgueil.
Le domaine spirituel offre à l'égo une plateforme lui permettant de prendre toute son expansion.
À défaut d'être Soi, il va s'adonner à chercher la Lumière, à parcourir un chemin, à concevoir des ombres,
à simuler la réincarnation d'un grand maitre,
à persuader les autres, à se sentir frustré lorsqu'il n'est pas le centre d'intérêt.
Enfin, il qualifiera de divines toutes ces velléités auxquelles il s'est pleinement identifié,
d'absolues ses croyances, pour finalement se croire éternel.
Il y a un mot qui désigne bien de tels comportements, et c'est l'égo spirituel.
Ce super égo n'a d'égal que le vide spirituel qui l'habite en permanence.
Contrairement à ce que croit l'égo, nous n'avons aucune recherche à faire en spiritualité.
L'activité mental nous éloigne insidieusement de la Source de nous-mêmes du seule fait que les projections de la conscience créent une distanciation et un temps infranchissable à la réintégration de notre Nature profonde.
Le mieux est de reconnaitre en toute humilité l'aspect illusoire de notre personnalité en présence de la Lumière intérieure et de s'y abandonner totalement et entièrement.
Pour conclure, l'égo joue le rôle d'imposteur en se faisant passer inconsciemment pour le Soi, et ce, en marge de son Essence divine.
Voilà donc le jeu de projections, de miroirs et de simulacres auquel la conscience adhère naïvement,
jusqu'au jour où elle s'interroge sérieusement sur son implication dans toute cette mascarade,
sur le sens de sa vie et de sa relation avec les autres.
Le désillusionnement de l'égo n'a lieu généralement que lorsque les conditions qui propulsent son existence (argent, pouvoir, santé, social) s'effondrent.
