LA MÉDITATION
(Quatrième essai)



INTRODUCTION

Depuis l'époque de l'enfermement planétaire, la spiritualité a été détour-née définitivement de sa voie initiale, soit celle de la réalisation du Soi d'une part, puis ultimement, la libération de l'Étincelle de Lumière conférant l'Éternité et la Liberté.

Après s'être rebellé contre de la Source, les faux dieux de l'Ancien Testament (Archontes des textes gnostiques), se sont arrogé les titres de Dieux du ciel et de la terre. Puis, dans leur acharnement à nier la filiation divine des êtres humains, ils les ont traités comme un cheptel soumit à l'esclavage. Il appert que les religions créées par ces êtres infâmes demeurent la plus grande supercherie de l'histoire de l'univers.


LA CHOSE SPIRITUELLE

Bien qu'une certaine évolution culturelle et spirituelle ait pu se développer depuis cette époque lointaine, la spiritualité ne s'élève que rarement au-dessus d'une soumission à une déité extérieure au Soi, puis à l'obtention d'un passeport pour le ciel, à défaut d'aller en enfer.

On retrouve surtout dans cette religiosité la fermentation des angoisses de l'âme se dressant en obstacle majeur à l'émergence du Soi. Tout au plus, bien des croyants s'adonnent à la chose spirituelle dans l'espoir d'améliorer leurs conditions de vie, tant spirituelles, émotionnelles que matérielles.

Selon toute vraisemblance, les prêches font généralement appel à l'amour du prochain, à la compassion, à la générosité, à la prière, au pardon, en passant par le don de soi. Bien que la vertu soit préférable à l'immoralité, ces sacro-saintes valeurs n'amènent généralement qu'une transformation morale.

Nous assistons que très rarement à une véritable transformation intérieure chez les croyants. Et pour cause, l'encadrement religieux et culturel fait en sorte que personne n'ose dépasser spirituellement les limites dictées par ledit encadrement.


LA MÉDITATION

Ne faudrait-il pas découvrir quelque chose qui s'adresse exclusivement à la conscience de manière à la libérer de la rigidité de ses cadres de références, trouver quelque chose qui élève l'observateur à une conscience plus libre, plus vaste, voire une conscience militant à une plus grande réceptivité à la Lumière?

Certes, la méditation répond à ces critères élevés. Or, une fois adopté, le méditant s'engage dans une démarche hautement personnelle où il n'y a aucun maitre, aucune autorité, aucune influence extérieure pour interférer dans ses moments de rencontre avec la Lumière. Se surcroit, il faut se sentir assez mature spirituellement pour entreprendre cette démarche introspective, seule avec nous-mêmes.

La méditation mène, lentement mais surement, à l'éveil au Soi. Nous assistons alors au dévoilement de notre signature énergétique faisant office d'Identité et de Présence, état ressenti au-delà même de la personnalité humaine.


CONCLUSION

C'est dans le silence de notre personne que s'établit la connexion avec notre Être intérieur. L'atmosphère de vacuité ainsi obtenue fait que nous devenons vraiment présents à nous-mêmes, plus vrais en conscience, sans aucune reconnaissance extérieure.

La méditation, qu'elle soit occasionnelle ou régulière, est la seule activité s'appliquant à apaiser le mental. Les hiatus ainsi obtenus créent nécessairement des ruptures du cadre de continuité du mental, situation étant à même de nous rapprocher de ce que l'on Est.

Au bout du compte, nous découvrons que nous sommes les seuls sujets de notre propre royaume. Personne ne peut vivre pour nous et personne ne peut décider pour nous. Nous sommes toujours face à nous-mêmes.

Yvon Gagné


L'enfermement est la perte de
liberté la plus profonde.


La méditation s'accompagne d'un feu sacré,
celui d'un Retour à la Source de soi-même,
état transcendant ce monde d'illusions.


Dès que vous suivez quelqu'un ou quelques influences
que ce soit, vous n'êtes plus vous-même.